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Des fics à volonté
 
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 OS - Pourquoi lui sourit-elle.?

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Orlina

Orlina


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Date d'inscription : 02/08/2006

OS - Pourquoi lui sourit-elle.? Empty
MessageSujet: OS - Pourquoi lui sourit-elle.?   OS - Pourquoi lui sourit-elle.? EmptyMer 2 Aoû - 4:46

BONNE LECTURE!


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Cela faisait déjà quinze mois qu’il enseignait dans cette satanée école de magie dans laquelle il avait lui-même fait ses études. Voila maintenant quinze mois qu’il avait pour collègue les personnes même qui lui ont appris la plupart des choses qu’il savait. Quinze mois enfin qu’il avait la possibilité de vivre une vie complètement nouvelle. Mais son passé était bien trop présent en lui pour qu’il se permette une vie normale, sans haine, sans méfiance, sans ennemis. Une vie où il pourrait avoir amitié, protection, bienveillance et calme.
Mais ce n’était définitivement pas dans sa nature.
Il n’avait certainement pas le droit de vivre d’une telle manière. Du moins, il semblerait que c’était ce qu’il avait inconsciemment décidé, et c’était dans ce but qu’il agissait comme il agissait.
Comme agissait-il, me demandez-vous?
Et bien comme l’un des pires professeurs que cette école ait connu depuis des siècles. Comme un être des plus antipathiques, haïssable, sombre et mauvais.
Certain dirait que c’est là sa nature, je les contredirais de toutes mes forces.
Eux ne le connaissent pas. Eux n’ont pas vu ce par quoi il a dû passer. Eux n’ont pas vu le fond de son âme.
Moi je sais tout cela. Et il n’est pas foncièrement mauvais, même si il aime à ce que les gens le croient. Tout ce qu’il veut, ce n’est pas nuire, c’est mettre une distance entre autrui et lui. Et malheureusement il est passé maître en la matière.
Mais je n’allais pas le laisser s’en sortir comme ça, n’est-ce pas?
Je savais qui il était réellement, j’en savais énormément sur lui, sans trop savoir pourquoi j’avais conscience d’autant de chose sur cet homme. Le fait est que j’étais bien la seule à pouvoir l’aider. Du moins c’est ce dont j’étais persuadée. Je ne sais pas si tout ce que j’ai fais à eu une quelconque influence, un quelconque résultat. Je l’espère du fond du cœur. Tout ce que je peux faire à présent c’est attendre.

Mais peut être me suis-je surestimée? Après tout je ne suis qu’une élève, et il est mon professeur. Après tout je ne suis qu’une gamine qui pense qu’elle peut faire ce qu’elle veut avec les informations qu’elle récolte. Oui, c’est ça, je ne suis qu’une gamine qui voit tout cela comme un jeu, rien d’autre!
Tout ce que j’aurais fait n’aura servi à rien.
Ça ne sert strictement à rien de me morfondre, je n’ai qu’à attendre, et voir si mes efforts ont porté leurs fruits.

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Dès qu’il entrait dans une salle les visages changeaient, se fermaient, regardaient partout sauf dans sa direction, comme de peur d’être terrassé d’un seul regard. On pouvait les comprendre, personne n’avait envie de croiser ces deux onyx noirs et profond qui pourtant semblait ne refléter aucun sentiment humain. Comme si l’homme était mort. Ou alors comme s’il était tout sauf humain.
Cela faisait à peine deux mois qu’il enseignait et déjà sa réputation semblait être si solidement installé que même s’il décidait subitement de changer d’attitude les élèves ne pourraient s’y faire et le verrait toujours comme:«L’horrible bâtard aux cheveux gras».
Un surnom horrible, certes. Mais on ne peut pas dire qu’il ne l’avait pas cherché. Enlevant des points à tours de bras, et distribuant des retenues pour des raisons des plus triviales, il n’avait certainement rien fait pour attirer à lui la sympathie de ses élèves. Son air dédaigneux et son intelligence extrême s’étaient chargés de se mettre à dos ses collègues.
Albus Dumbledore avait essayé de faire en sorte que son protégé essai de se socialiser, qu’il essai de changer, de profiter de la chance qu’il avait de pouvoir se promener au grand air sans risquer sa peau. Mais toutes ses tentatives avaient été vaines.
Il ne savait pas trop quoi faire d’autre, il ne voulait pas abandonner, mais se disait que ces choses prenaient sûrement plus de temps qu’il ne le pensait. Ça viendrait naturellement, il fallait l’espérer.
Cependant, il était hors de question que Severus Snape se dérobe aux petits meetings organisé par son employeur dans son bureau, qui se passaient tous généralement en tête à tête autour d’une partie d’échec et d’une chaude tasse de thé au citron, comme il prenait l’habitude de se dérober à certains repas donnés dans la Grande Salle en se terrant au plus profond de ses cachots. C’était les seuls instants où le sombre sorcier se permettait de baisser ses gardes et de se sentir en sécurité, libre de ses masques et chaînes.
Albus n’allait pas lui enlever ça.

Aujourd’hui Severus Snape avait accepté de monter pour le petit déjeuner malgré le fait qu’il se sentait bien mieux à prendre son petit déjeuner seul, en compagnie de ses livres et de ses potions. Il n’aimait pas l’ambiance qui régnait en dehors de son froid habitat. Il détestait le bruit irritant des conversations d’adolescents pré pubères. Et il lui était toujours assez désagréable de surprendre une discussion parlant de lui en des termes peu avantageux. Ces gamins n’étaient certes rien pour lui, mais il avait tout de même un ego, et détestait devoir le mettre entre parenthèse dans sa quête de solitude.
Il n’était après tout pas payé pour devenir l’ami de ces gamins, simplement pour essayer de leur inculquer quelques notions dans l’art, trop subtil pour eux apparemment, du breuvage de potions de toutes sortes.
Alors qu’il allait prendre l’escalier qui l’emmènerait loin de la froideur familière de ses cachots, il croisa plusieurs serpentards, tous pressèrent le pas en baissant la tête. Seul un, plus téméraire que les autres, ou plus stupide, leva la tête et essaya de répondre au regard sombre de son professeur par un regard qui se voulait tout aussi sombre. Mais ce Sixième année avait encore du travail à faire dans ce domaine, et en une seconde à peine il rebaissa la tête, vaincu, et se hâta tant et tant qu’il arriva en haut des escaliers avant les premières années qui avaient sur lui plusieurs temps d’avance.
Les serpentards ne sont plus ce qu’ils étaient, se dît-il alors dépité.
Lui prenait son temps, rien ne pressait, rien n’était assez important pour exiger de lui qu’il se pressa. La guerre était finie pour l’instant, il pouvait laisser ses réflexes d’espion au placard et marcher comme un être normal ne craignant pas pour sa vie.
Un dernier groupe de Serpentard le dépassa timidement: des cinquièmes années filles. Elles étaient cinq, ma foi toutes très brillante d’après ce que Severus pouvait se rappeler, il ne se souvenait plus du nom de la dernière. Celle qui semblait rester à la traîne, comme si elle n’avait aucune envie de passer devant le professeur des potions.
Severus en conclut qu’elle devait avoir vraiment peur de lui, mais, lorsqu’il voulu la regarder méchamment pour la faire fuir, ce qu’il vit le surpris au plus haut point.

Elle lui souriait!

Personne (mis à part Albus évidemment) ne lui avait jamais souris de la sorte depuis des lustres. Des rictus méprisants, moqueurs, haineux et menaçants, ça oui, mais jamais un sourire ingénu.
Cependant il ne perdit pas sa contenance et lui envoya le plus froid de ses regards. Elle ne fléchi pas, et avec un «Bonjour professeur!» à peine audible elle se dépêcha de rejoindre ses amies qui avaient pris une belle avance et n’avaient rien vu de cet étrange échange.

Severus ne comprenait pas. Et il détestait cela.
Pourquoi cette jeune fille, dont il faudrait qu’il se rappelle du nom, alors qu’il se souvenait lui avoir fait perdre pas mal de points pour un vulgaire retard de quelques secondes, lui avait-elle sourit comme si c’était la chose la plus naturelle à faire.

Et c’est de forte mauvaise humeur que le nouveau professeur de potions se fraya un chemin vers la table des enseignants. Il s’assit à une place qui semblait être la sienne, entre le professeur McGonagall et du directeur.
Le directeur l’accueilli d’un sourire éclatant auquel Severus répondit par un grognement indistinct. Cela sembla amuser Dumbledore au plus au point. Ses yeux rayonnaient comme à leur habitude, et Severus eu envie, pour la ixième fois, de les lui crever. Une joie de vivre comme celle du vieil homme devrait être interdite. Et quand il souriait ainsi il était des plus irritants. Ne pouvait-il pas voir que Severus avait tout sauf envie de rire? Réellement, Severus ne comprendrait jamais le vieux sorcier, et d’ailleurs, il n’en avait pas spécialement envie. Même s’il l’estimait au plus haut point et qu’il lui était redevable jusqu’à la mort, la personnalité de directeur ne s’accordait en rien avec la sienne. Il faudrait que l’autre homme s’y habitue. Ils pourraient être alliés mais jamais amis.
Severus n’avait et n’aurait jamais d’amis. C’était dans l’ordre des choses.

Le reste du corps enseignants ne comprenaient pas comment Albus avait pu engager un tel homme. Ils étaient presque tous au courant de son passé de mangemort, mais très peu d’entre eux acceptaient le fait qu’il ait pu être plus utiles au camp de la lumière qu’eux. Ils avaient leur fierté, et préféraient le voir comme un ignoble monstre plutôt que comme un être s’étant sacrifié lorsque eux restaient bien sagement à Poudlard. Seuls les professeurs McGonagall et Flitwick semblaient être assez sages pour accepter de se montrer civilisés avec lui. Après tout il fut l’un de leurs meilleurs élèves. On ne peut pas dire qu’il n’ait jamais causé de problèmes à ses professeurs, mais si ces derniers devaient être honnêtes avec eux-mêmes, ils devaient reconnaître qu’il n’était pas tout le temps la source de ces effusions. Et c’est dans cet esprit que Minerva McGonagall tenta de débuter une conversation avec son ancien élève.

«Severus, comment allez vous?» Demanda t-elle d’un air qui se voulait avenant.

«Et vous, Minerva?» Répondit simplement Severus sans grand entrain.

La conversation qui venait de débuter ne se poursuivit pas très longtemps, Minerva abandonne bien vite face au mutisme de son locuteur.
Severus n’était vraiment pas d’humeur à socialiser. Il était irrité par tout et tous, et le mot passa rapidement parmi le corps enseignants de telle manière qu’aucun ne se risqua à l’approcher, sauf évidemment le professeur Dumbledore qui ne cessa pas de lui proposer une de ces petites tartelettes au citron qu’avait préparé les elfes de maison spécialement pour lui.

Exaspéré et assez énervé, il fallait le reconnaître, le maître des potions s’en alla avant la fin du petit déjeuner en maudissant silencieusement le vieil homme et ses idées loufoques. Alors qu’il se levait de table, son regard se posa instinctivement sur la table aux couleurs des verts et argents; regard qui se plongea directement dans deux yeux d’un violet surréel. Elle le regarda un instant, lui sourit à nouveau, puis baissa les yeux sur la table et pris un verre d’eau qu’elle amena à ses lèvres, elle retourna ensuite à son repas comme si de rien n’était.
Severus n’en croyait pas ses yeux, elle osait remettre ça. Comme si lui sourire avait été une des pires choses qu’un élève pouvait inventer pour lui manquer de respect.
Il savait pertinemment que ceci n’était pas une raison pour lui donner quelques retenues bien placées, notamment à cause du fait que, en tant que nouvel enseignant, il devait justifier ses retenues d’un rapport au directeur, alors il s’abstint et passa son chemin plus grognon que jamais.
La jeune fille plaignait ceux qui auraient potion ce matin là. Oubliait-elle qu’elle l’avait en première heure, dans pas loin de quinze minutes en fait?
Apparemment non puisque lorsqu’une de ses camarades le lui rappela elle pesta mentalement contre sa propre stupidité. Elle savait qu’elle l’avait réellement mis en rogne, et elle sentait qu’elle allait en payer les conséquences. Mais c’était plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à ne pas lui sourire, lui montrer que malgré tout ce qu’il peut penser, des personnes ne lui sont pas hostiles, des personnes ne le pense pas foncièrement mauvais.
C’était bien plus fort qu’elle!

Si elle eu de la chance ce matin là, elle ne savait pas trop. Le fait est que le professeur Dumbledore la convoqua dans son bureau quelques instants après que le professeur des potions ne quittent la Grande Salle. Inquiète et assez déconcertée elle le suivit timidement.
Elle ne lui avait jamais parlé directement, et ne s’était jamais, à plus forte raison, trouvée dans son bureau après y avoir été convoquée. Le bureau, tout comme son propriétaire, était impressionnant, inquiétant et joviale en même temps. Un paradoxe étrange mais qui semblait faire sens lorsqu’on regardait le vieux sorcier, le sorcier le plus puissant depuis que Vold… celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, a été terrassé par un enfant dans son couffin il y avait deux ans de cela.
Une fois la porte refermée derrière elle, elle sentit qu’elle n’avait aucune échappatoire, et ça la paniqua. Elle détestait se sentir enfermée, prise au piège.
Elle essaya de se rassurer en se disant qu’elle n’avait rien fait de mal, du moins…pas vraiment.


Dernière édition par le Mer 2 Aoû - 4:47, édité 1 fois
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Orlina

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MessageSujet: Re: OS - Pourquoi lui sourit-elle.?   OS - Pourquoi lui sourit-elle.? EmptyMer 2 Aoû - 4:47

Après quelque banalités comme ‘voudriez vous un bonbon au citron?’, ou encore ‘belle journée n’est-ce pas?’ (Il pleuvait depuis la veille) le directeur passa à ce qui le préoccupait.
«Que se passe t-il entre vous et le professeur Snape?» Demanda t-il alors. La jeune fille, désarçonnée, mis du temps à comprendre la question et le sens latent de cette phrase à l’apparence naïve.

«Rien! Pourquoi poser une telle question, professeur?» Répondit-elle étonnée.

«Vous êtes bien la seule personne que j’ai vu depuis des lustres sourire au professeur Snape, et l’état dans lequel cela l’a mis me pousse à croire qu’il y a serpent sous balai.Expliquez-vous!»

«Je…je ne peux pas!»

«Et pourquoi cela jeune fille?» Sa voix n’était pas menaçante, au contraire, mais ses yeux ne brillaient pas de cette gaieté qui ne le quittait d’habitude pas.

«Vous me prendriez pour une folle, comme tous les autreset vous me renverrez!» Prononça t-elle d’une toute petite voix, presque apeurée.

«Personne ne vous renverra mon enfant, expliquez moi ce qui ne va pas. Pourquoi vous prendrai-je pour une folle?» Sa voix s’adoucit de nouveau.

«Parce que…je vois des choses! Des choses insensées, des choses que je ne comprends même pas la plupart du temps. Et il est au centre de tout ce que je vois, depuis mes huit ans je le vois, tout ce qu’il a traversé, ce qu’il a souffert. Ca fait sept ans maintenant, et jamais, jamais une fois je ne l’ai vu sourire, ou rire, ou simplement être en paix. Alors quand je le vois, je n’arrive pas à ne pas sourire, pour lui montrer qu’il n’est pas totalement seul. Aujourd’hui, c’est la première fois que je lui souris directement, et ça l’a paniqué… Je…je ne sais pas…»

«Chut, calmez-vous mon enfant. Quels genres de choses voyez-vous donc?»

«Des passages de sa vie lorsque je dors, des images ou des flashs lorsque je suis éveillée, et depuis l’an dernier, depuis qu’il est professeur ici, des sensations, des impressions lorsqu’il n’est pas trop loin. En parlant de cela, professeur Dumbledore, je crois qu’il déteste le citron.»

«J’en prends bonnes notes. Ce que vous voyez est…présent, passé ou futur?»

«Je ne sais pas trop, un peu des trois je pense.» Avança t-elle peu sûre d’elle.

«Vous devez être une seer voyante.. Cela expliquerait que votre troisième œil soit si réceptif. Par contre je ne comprends pas pourquoi vos visions sont centrées sur Severus, cela ne s’est jamais vu.»

«Je ne sais pas si c’est pertinent, mais j’ai toujours eu le sentiment que j’avais une sorte de mission que se rapportait à lui. Je ne sais pas trop moi-même quelle genre de mission, mais je pense que je peux l’aider. En quoi, je n’en sais trop rien. Peut-être à accepter le fait qu’il ait lui aussi le droit au bonheur, lui redonner une certaine estime de lui-même en lui montrant que même si je sais tout ce qu’il a pu faire, tout ce qu’il a été contraint de faire, il ne me dégoûte pas, car je sais aussi tout ce qu’il a bien pu faire de bon dans sa vie, et que cela surpasse tout le reste. Je ne sais pas si je m’exprime assez clairement, c’est assez compliquer d’expliquer une sensation. Mais d’aussi loin que je me souvienne c’est à cause de lui que je suis venue ici, à Poudlard, alors que je suis française et aurais normalement dû me rendre à beaux Bâtons. C’est parce que je savais qu’il viendrait y enseigner sous votre recommandation.»

«Pourquoi vouliez vous le rencontrer?»

«Pas tant simplement le rencontrer, que le côtoyer. J’avais besoin de le connaître dans la vraie vie pour me rendre compte que je ne délirais pas. S’il était bien vrai qu’il existe un Severus Snape en Grande-Bretagne, alors je n’étais pas folle, simplement assez bizarre. Toute ma famille m’a prise pour une folle, ils ne m’ont jamais cru lorsque je leur ai parlé de mes visions, alors je ne leur ai plus jamais fais confiance. Depuis l’âge de huit ans, je ne fais plus confiance à personne, et ne me suis jamais confiée à nouveau avant aujourd’hui. J’avais réellement besoin de le voir tous les jours pour pouvoir continuer de me faire confiance à moi-même, c’était après tout, tout ce qui me restait.
Vous n’allez pas lui dire, n’est-ce pas?»

«Evidemment que non, mon enfant. Je n’interfèrerai pas dans cet affaire, à moins que vous ne désiriez mon aide pour quoi que ce soit. Le cas échéant vous saurez où me trouver, mon enfant.»

«Et je vous en remercie professeur Dumbledore.»

«Je pense que vous pouvez retournez en cours jeune fille.»

«Euh… professeur?»

«Oui?»

«J’ai manqué trois quart d’heure de potions, vous pensez qu’interrompre son cours alors qu’il est déjà bien en colère contre moi est une bonne idée?»

«Je pense qu’en effet, cela pourrait s’avérer amusant. Prenez ceci, il ne pourra pas vous reprocher quoi que ce soit si je suis responsable moi-même de votre retard. Allez y mon enfant, et n’ayez pas peur. Il doit bien avoir une raison à tout cela.»

«Je le pense aussi. Merci professeur Dumbledore, au revoir.»
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La jeune fille sortit du bureau de son directeur et se dirigea vers les cachots. Elle entra dans sa salle de classe après un ‘Entrez!’ rageur de son professeur, et lui tendit timidement le billet que lui avait écrit le directeur.

«Installez vous en silence» Tonna t-il de mauvaise humeur. «Ici!» Ajouta t-il en pointant une place, au premier rang, devant son bureau.

«Oui, professeur.» Répondit-elle aimablement. Ce qui eu pour effet de le mettre encore plus en colère. Il sentait bien qu’elle n’avait pas peur de lui, qu’elle n’était pas comme les autres… et ça l’énervait. Il n’avait pas à se soucier des autres gamins, ils n’étaient tous que des mômes irrespectueux et imbéciles après tout.

Il regarda sa liste et pu enfin constater qu’elle s’appelait Sacha Conrad. Il se souvenait à présent, une jeune française qui vit seule depuis qu’elle a quitté ses parents résidents en France. Il l’observa installer son chaudron et préparer ses ingrédients. Il se souvient bien d’elle à présent. Excellente en potions, et plutôt douée dans les autres matières aussi. Mais les potions semblaient être sont domaines, elle ressentait les potions autant qu’elle les confectionnait. C’était quelque chose de véritablement rare, quelque chose qu’il n’avait vu chez aucun de ses camarades lorsqu’il était étudiant, et chez aucun de ses élèves depuis qu’il enseignait.

Pourquoi n’avait-il pas prêté plus d’attention à cette jeune fille, qui aurait toutes ses chances de devenir plus tard un maître des potions renommé. Enfin ça c’était si elle survivait à ces deux prochaines années. Car si elle continuait à être si aimable avec lui (elle venait de lui sourire doucement) il n’allait pas tenir très longtemps.
Après lui avoir lancé son regard le plus noir, il observa l’avancement des potions des autres. Ses élèves travaillaient par groupe de eux, sur cette potion c’était ce qu’il y avait de plus pratique. Et pourtant, au bout d’une demi-heure la potion de Sacha était en bien meilleure voix que celles des élèves présents depuis le début du cours.

C’était assez impressionnant. Il était bien content que cette jeune fille soit à Serpentard, sinon elle n’aurait de cesse de s’en vanter un peu partout, comme ce satané James Potter et son maudit vif d’or.

Il chassa ces pensées désagréables de sa tête et se concentra sur son travail. Il passa entre les tables critiquant avidement les groupes de Gryffondors, conseillant certain Serpentard. Lorsqu’il revint vers son bureau quelques dix minutes plus tard, il pu constater qu’elle avait parfaitement rattrapé son retard.

Il faut savoir que cette potion, pour les élèves comporte une étape où, après avoir ajouté un certain ingrédient, il faut laisser la potion sur feu doux durant vingt bonnes minutes. Mais ce que les élèves ne sont pas censés savoir c’est qu’il y a une alternative; si on porte la potion à ébullition deux minutes avant d’ajouter l’extrait de Cruminencya il n’est pas nécessaire de laisser reposer la potion autant de temps, trois minutes suffisent.
Mais un élève n’est vraiment pas censé savoir cela. Ce n’est dans aucun livre. Comment pouvait-elle le savoir, car c’était obligatoirement ce qu’elle avait fait, il n’y avait aucun autre moyen pour être à un stade si avancé de la potion au bout d’à peine quarante cinq minute.

Le cours s’acheva peu de temps après. Les élèves prélevèrent un peu de leur potion dans une sorte de tube à essai (traité magiquement) étiqueté qu’ils déposèrent sur le bureau du professeur Snape.
Sacha Conrad fut la seule à quitter la salle après avoir salué son professeur.
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Les choses continuèrent durant plus d’un an. Severus ne voulait pas entrer dans son jeu, mais il en avait marre, et lorsqu’il la vit, seule au pré au lard, il s’approcha d’elle. Il fallait tirer cette affaire au clair une bonne fois pour toute.

«Miss Conrad?»

«Ô professeur, bonjour!»

«Puis-je vous posez une question qui me titille depuis de nombreux mois.»

«Mais je vous en pris, professeur, faite donc!»

«Pourquoi agissez vous ainsi avec moi?»

«Comment est-ce que j’agi?»

«Vous savez très bien!»

«Je n’agis pas différemment avec vous qu’avec la plupart des autres professeurs, monsieur.»

«C’est bien de cela dont je veux parler!»

«J’ai peur de ne pas vous comprendre, monsieur.»

«Tous vos camarades me craignent, ou me détestent, pourquoi êtes-vous la seule à être aimable avec moi, me sourire, me parler aimablement et me montrer toujours le respect que je mérite plus ou moins?»

«Parce qu’ils sont tous idiots, professeur Snape.Je n’agis pas mal, ce sont eux qui devraient tous agir différemment.»

«Mais pourquoi?»

«Vous êtes quelqu’un de bien, professeur. Je le sais! Je ne peux pas vous dire comment, mais je le sens. Vous n’êtes pas plus un monstre que moi, et vous avez fais plus de mal que la plupart de ceux qu’on dit ‘héros de guerre’. Et quant à votre comportement avec vos élèves, je ne sais pas tellement ce qui vous fait agir ainsi. Vous ne voulez pas vous attacher à qui que ce soit, comme si vous ne vous juger pas assez digne pour être apprécier des gens, alors vous vous braquez et devenez ce que vous êtes. Mais je ne prétends pas vous connaître ou vous comprendre parfaitement. Je sais juste que vous êtes bon, et que je vous respecte énormément en tant que maître des potions, en tant que professeur de Poudlard, mais surtout en tant qu’être humain. Je me fiche de ce que les autres peuvent bien penser. Je déteste devoir faire semblant de vous haïr lorsque je ne ressens aucun sentiment négatif à votre égard.»

« Comment pouvez vous être sure de ce que vous avancez, jeune fille?»

«Pourquoi n’arrivez vous pas à admettre qu’il existe une personne qui, même si elle ne voit pas clair derrière votre masque, voit au moins que vous en portez un, que vous n’êtes pas ce que vous aimez à faire croire que vous êtes. Pourquoi est-ce si difficile de voir que quelqu’un en ce monde, autre que le professeur Dumbledore, sait que vous êtes meilleur que ce que vous montrez?Admettez le, que ça vous fait peur.»

«Je n’ai peur de rien.»

«Plus que vous ne le croyez, mais là n’est pas la question.»

«Je ne vous comprend pas Conrad!»

«Vous n’avez pas à le faire, moi je vous comprend…enfin autant que je le peux étant donné que vous êtes un personnage assez complexe. Sachez juste que depuis ces deux dernières années vous n’êtes pas seul. En fait, vous ne l’avez pas été depuis une dizaine d’année…même si vous n’en aviez alors pas conscience.»

«De quoi voulez vous parler? J’ai toujours été seul avant, et je ne m’en plains pas. De plus, je ne pense pas que cela vous regarde en quoi que ce soit.»

«Vous vous braquez encore!»

«Je pense que cette conversation a assez duré. Veuillez à présent cessez de vous comporter si gaiement en ma présence, je ne saurais le souffrir d’avantage.»

«Sachez, professeur Snape, que même si je changeais mon comportement, mes pensées ne changeraient pas, et mon inquiétude devant votre peur des contacts sociaux non plus. Je vous apprécie professeur, au fil des ans, au fil des visions j’en suis même venue à réellement vous apprécier, monsieur. Seulement vous vous en rendrez compte trop tard. J’espère juste que ça vaudra le coup.»

Puis elle partie à toute vitesse, sans se retourner, sans rien ajouter.
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Orlina

Orlina


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MessageSujet: Re: OS - Pourquoi lui sourit-elle.?   OS - Pourquoi lui sourit-elle.? EmptyMer 2 Aoû - 4:47

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Il ne comprit pas tout de suite ses paroles. En fait il ne les comprit pas du tout. Jusqu’à ce que l’évènement survienne, et il comprit. Elle avait raison, il l’avait compris trop tard…beaucoup trop tard.
Il avait fallut qu’elle fasse cela pour qu’il comprenne qu’elle ne délirait pas cet après midi là, qu’elle tenait réellement à lui comme elle le lui avait dit. Il avait fallut qu’elle perde sa vie pour lui, qu’elle se sacrifie pour lui…
Albus lui avait tout raconté. L’origine de cette jeune fille, son don centré sur lui, et les sentiments qu’il avait deviné en elle avant même qu’elle ne s’en rende compte elle-même.

Mais après tout, qu’est ce que cela changeait dans sa vie? Ce n’était qu’une gamine parmi tant d’autres pour lui, elle n’a jamais compté. Alors pourquoi se sentait-il tellement étrange, et pourquoi venait-il à son enterrement? Pas simplement parce qu’elle était morte en le protégeant, du moins c’est ce qui semblerait, il était inconscient, il y avait eu une explosion du côté du Londres moldu. On avait juste retrouvé un survivant: lui. Elle l’avait protégé des éclats de la déflagration de son corps.
Et puis, si elle savait, pourquoi n’avait-elle rien empêché. Pourquoi ne l’avait-elle pas prévenu plutôt que de se sacrifier pour lui.

C’était idiot…

A moins qu’elle ne savait pas précisément ce qui allait survenir. Qu’elle avait pressentie quelque chose sans en être sur.
Elle aurait pu le laisser mourir sans prendre de risques. Elle aurait pu s’en laver les mains. Elle aurait pu utiliser un sort aussi. Elle aurait pu…
Il se rendait compte qu’il était en train de délirer.
Ce qui était, était. Un point c’est tout. A la rentrée prochaine, il retournerait à l’enseignement et ferait en sorte qu’il n’y ait plus jamais de Sacha Conrad. Personne ne s’attachera jamais à lui. C’était pour les protéger qu’il allait faire cela. Oui, tous les gens qui l’ont aimé sont morts à cause de lui, Dumbledore mourrait bien un jour ou l’autre, ce n’était qu’une question de temps. Il veillerait à ce que cela ne se produise jamais.

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Apparemment je n’ai fais qu’empirer les choses. Pourquoi es-tu si têtu Severus Snape, je n’arriverais jamais à le comprendre.

Il n’a raison que sur une chose, je ne savais pas ce qu’il allait se passer précisément. Je savais juste qu’il faudrait, au bon moment, que je laisse mon amour pour lui guider mes pas et non seulement ma raison. Si on m’avait dis que mes actes n’allaient faire que le braquer plus, et qu’il se renfermerait sur lui-même un peu plus, je ne sais pas si je l’aurais sauvé.

Quelle idée!

Bien sur que je l’aurais sauvé. Dumbledore l’a bien vu, j’étais tombée amoureuse de cet homme. Il n’avait que dix ans de plus que moi après tout. Mais même s’il en avait eu une vingtaine, je pense que ça aurait été la même chose. Il était…mais pourquoi je parle au passé, c’est moi qui suis morte pas lui. Je reprends donc, il est un homme extraordinaire. Même si tous les Gryffondors, depuis plus de dix ans maintenant, vous crieraient le contraire à l’unisson si vous preniez la peine de le leur demander.

Pourtant, il me semble que mon intervention à porté ses fruits… Si regardez le!
Ce monstre lui offre à nouveaux tout ce qu’il a toujours souhaité étant jeune, ce qu’il désirait secrètement même après son retour à la lumière.
Regardez le qui réprime une moue de pur dégoût alors que ce monstre lui fait un honneur qui ne se refuse pas.

Le monstre est de retour.

Et la vie de Severus Snape risque d’être assez mouvementé. Je l’ai senti hésité, balancerait-il encore pour le choix d’un camp? Oui, la réponse, même si elle est effrayante est indéniablement oui.
Pourtant il rentre dans ses appartements à Poudlard, et je le vois sortir quelque chose.

Je le savais!

Mon influence a été plus grande que je ne le pensais.
Il sort une photo de moi. Comme c’est mignon! Je sais qu’il ne m’a jamais aimé…il ne me connaissait pas réellement. Je sais juste que ce soir, il regarde ma photo et se dit:

«Je ne laisserais jamais cela se reproduire!»

Il y a onze ans, après ma mort, on a découvert que l’attentat perpétré à Londres avait été orchestré par un petit groupe de mangemorts qui n’avaient pas été capturés.
Je savais que je faisais le bon choix cet après midi là. Je savais que j’avais bien fait de me jeter sur lui, de le couvrir comme je le pouvais de mon corps. Si je ne l’avais pas fais, ce serait lui qui aurait reçu cette barre de fer en plein cœur. Et qui sait si les hommes ici bas auraient une chance de gagner cette guerre?

Car si Harry Potter est le seul qui puisse tué Voldemort, je sais que Severus est le seul qui puisse l’aider réellement dans son entreprise.

Et si les hommes en bas ont encore de nombreuses années de combats et de douleurs à traverser, ici le temps n’a pas d’importance, j’aurais la réponse à ma question bientôt… je saurais s’il vivra, ou s’il me rejoindra bientôt. Car si je reste ici, entre deux mondes, c’est uniquement pour lui. J’ai compris que je ne pourrais trouvé le repos avant de savoir si j’ai joué mon rôle comme je le devais.

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Tiens! Il a survécu. Ils ont vaincu! Il est un héros à présent, mais se cache loin des foules. Chez les moldus? Qui aurait cru qu’il aille se réfugier chez eux?

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Severus, regarde! Ce qu’elle est belle! Je sais que tu as déjà Quarante-sept ans, mais elle est tellement belle! Si seulement tu te tournais, tu la verrais et qui sait…?

Te voila heureux, n’est-ce pas?

Je peux partir à présent, Severus!

Je te laisse entre de belles et agréables mains…

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Je t’ai aimé tu sais…autant que tu sembles les aimer, elle et tes enfants.

Tu avais le droit au bonheur aussi! Adieu mon amour.

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The End
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